Extrait du journal

Et, comme me le confiait le plus ancien,_ le plus dévoué des collaborateurs de M. Millerand, le préeideat du Conseil n'apporte pas à l'accomplissement de l'énorme labeur qui lui inoombo d'autres procédés que ceux dont use, chez lui, l'homme privé ou le maître du barreau. Il était, il demeure tout un. Il n'est jamais submergé par la multiplicité des questions qui lui sont posées, des problèmes qu'il doit résoudre, des préoccupations de tout ordre qui l'assailtent- S'il peut, avec une aisance qui ne se dément jamais, entendre exposer, pendant des heures, d'«inomhràbles affaires qui se suivent presque sans transition, il apporte aussi cette même facilité réfléchie au maniement et à la recherche des solution qu'imposent les multiples problèmes soumis à son attention. C'est assez dire qu'une telle netteté, parmi tant de responsabilités, une pareille méthode, dans cette nécessité Journalière de sérier les questions les plus importantes ou les plus délicates, font du grand avocat d'hier et du président du Conseil d'aujourd'hui, le plus redoutable et le plus éclairé de ces « debaters » si fortement privés dans tous les ParlementesLa journée de M. Millerand Levé de très bonne heure, à 6 heures du matin, M. Millerand commence sa journée de travail vers 7 heures, par la lecture de quelques journaux, et notamment du Petit Parisien. De 7 h. 15 à 8 h. 30, il fait une longue promenade, tantôt sur la rive droite, soit du côté du Bois, soit sur les grands boulevards et la rue de Rivoli, tantôt sur la rive gauche. M. Millerand s'en va d'un pas rapide, d'vn pas de chasseur à pied et, tout en pratiquant son sport favori qui est le footing, il passe en revue les grands problèmes de l'heure, les questions de détail qui retiendront bientôt son attention, cherche des solutions, les trouve....