Extrait du journal

L'attitude des socialistes n'a surpris aucun de ceux qui depuis le congrès de Grenoble observent la « manœuvre stratégique » du grand parti d'extrême gauche. Elle n'a surpris aucun de ceux qui savent que dans le parti socialiste, sinon au Parlement la situation de M. Paul Faure est prépondérante et que sur le terrain de la collaboration avec les partis bourgeois » le secrétaire général du parti, député de Saôneet-Loire, demeure intransigeant. Certains avaient on ne sait trop pourquoi interprété l'ordre du jour voté par la réunion socialiste. Cet ordre du jour était formel Constitution d'un ministère liomogéne, oui Constitution d'un ministère socialiste en collaboration avec les partis du cartel pour la réalisation du programme socialiste surtout en matière financière, oui Mais il ne contenait rien de plus. Et ceux-là qui avaient pensé que l'on pourrait « embarquer des socialistes dans une combinaison radicale ou ha. cabinet de cartel élargi, ou bien encore dans un ministère d'union des gauches, s'étaient trompés. Les socialistes avaient refusé d'envisager cette hypothèse dans l'ordre du jour dont je viens de rappeler l'essentiel. M. Paul-Boncour. M. Vincent Auriol, M. Moutet, M. Betoulle et vingt autres auraient peut-être pu accepter en tant qu'individualités. Ils ne le pouvaient en tant que membres du parti....