Extrait du journal

Les Abris du marin Le président du Conseil vient, à la suite des manœuvres navales, d'assurer de la sollicitude de l'Etat nos populations maritimes. C'est comme chef du gouvernement et comme Breton que M. Briand a parlé. Il n'est pas, à vrai dire, de populations plus dignes d'intérêt que celles de nos pécheurs. Leur existence si terrible reste toujours précaire, parce qu'à toute heure les plus grands dangers la menacent. Les récompenses à leur effrayant labeur sont le plus souvent la misère et la mort. La misère s'assied à leurs foyers comme une mauvaise conseitière elle se tient tapie au milieu de la nichée d'enfants et que d'efforts pour la chasser Ce sor.t des disparitions brusques du poisson qui causent des flamines ce sont des tempêtes effroyables qui, s'élevant soudain, empêchent Us hommes d'embarquer! Les plus courageux, ceux qui ne peuvent supporter autour d'eux les cris et les larmes, s'élancent quand même dans l'humble barque, dont les _voiles sombres semblent les ailes de la mort..Et celle-ci s'abat sur le frêle esquif qu'une grande seul coup....