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Le Petit Parisien, 30 janvier 1895

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Le Petit Parisien
30 janvier 1895


Extrait du journal

« Vous voyez je n'ai plus guère de forces. J'ai passé ma vie à cheval à travers l'Europe et l'Afrique. On s'use à ce métierlà, et je suis maintenant retenu dans mon fauteuil comme un vieux cavalier qui a abandonné sa monture. Mais n'importe si la France avait besoin de mai, je sentirais encore le sang bouillonner dans mes veines. C'est à quatre-vingt-six ans que le brave soldat tenait ce langage si aer. Et, bien que, fatigué, il fini garder la chambre, il y avait encore en lui, il y avait dans ce corps demeuré droit un reste de la belle énergie d'autrefois. Pour me servir de l'expression d'un de ses compagnons d'armes, « c'était comme un vieux lion Et si on se le représente avec sa tête puissante aux longs cheveux blancs, semblables il une crinière, la comparaison ne paraît point exagérée. Tout récemment encore, n'oubliant jamais qu'il était soldat, il demandait à son ordonnance si son épée et si son costume étaient toujours en bon état. Quelqu'un qui se trouvait là dit « Vous songez donc encore à la carrière des armes? « Pourquoi pas ? » s'écria-t-il; et il ajouta...

À propos

Le Petit Parisien est un grand quotidien français, publié entre 1876 et 1944. Il était l’un des principaux journaux sous la Troisième République.

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