Extrait du journal

L'avance des alliés J'écrivais, l'autre jour, que les nombreux canaux existant à l'ouest de l'Yser permettraient de tendre des inondations où seraient noyés les contingents allemands qui s'étaient aventurés de ce côté. C'est chose faite. L'armée belge, qui connaît son métier, n'a eu garde de négliger cet excellent moyen de défense, et en ouvrant simplement les écluses, elle a condamné l'ennemi à une retraite précipitée avec accompagnement de coups de canon. L'opération est une des plus épineuses qui soit à la guerre, pour celui qui recule, s'entend. Elle ne va jamais, en tous cas, sans ries sacrifices sanglants. Tandis que ceci se passait au nord de >)a ligne, l'ennemi faisait, au centre et Vers notre aile gauche, un effort désespéré pour enrayer la contre-offensive des troupes françaises et britanniques. Les échecs qu'il a subis depuis dix jours au nord-est et à l'est d'Ypres lui tiennent au jcœur, et il essaye de les réparer. Mais il se heurte à des troupes décidées et vaillantes qui ne se laissent ni intimider ni détourner de leur objectif. A la fin de la journée, nous dit-on, les alliés n'en avaient pas moins continué leur mouvement en avant dans les directions qui leur étaient assignées, et enlevé divers points d'appui. »...