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Le Petit Provençal, 17 mai 1893

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Le Petit Provençal
17 mai 1893


Extrait du journal

Nous pensons et nous dirions volontiers de la guerre ce que disait Gambetta de la revanche : il faut toujours y songer, s'y préparer sans cesse et en parler le moins possible. Combien Judicieuse et sage n'était pas cette recommandation du grand patriote ! De quelle hauteur de vue, do quelle saine clairvoyance dans les gilets inéluctables des années qui s’écoulent ne témoignait-elle pas? Il avait, celuilà, la notion juste et flêre des prodiges que peut accomplir le génie de la France quand il s’est une fois ressaisi et il fit plus qu’avoir cette notion, il sut l’inculquer à tout un peuple, qui a fini par en arriver à cet état d’esprit, qu’il ne désire pas plus la guerre qu’il ne la redoute, qu’il ne la fera que si ses Intérêts ou son honneur sont en péril, mais qui, le cas se présentant, n’hésitera pas un instant à la faire....

À propos

Le Petit Provençal fait suite à La Jeune République, fondé en 1876 par Geoffroy Velten et Jean-Baptiste Chanot. Publié à Marseille, il affirme sa place à la gauche de la ligne politique du Petit Marseillais et consacre sur plusieurs pages des rubriques importantes sur les sports (cyclisme, football, tauromachie, tennis, athlétisme, etc.). Bien qu'ayant publié en « une » l'appel du 18 juin 1940, le journal basculera dans le camp du régime de Vichy sous l’Occupation. En conséquence, il sera interdit à la Libération.

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