Extrait du journal

Paris, 3 avril. — Au cours de la der nière audience qui s’est tenue, ce m itin, un seul député communiste a parlé de vant le troisième tribunal militaire et il a résumé les déclaration antérieures faites par ses collègues. l,a défense a alors déposé des conclusions alléguant que les accusés étaient couverts par l’immunité parlementaire. Le tribunal estima que c’était là une question qui touchait au fonds même du procès et il a décidé de statuer par un seul jugement qui sera rendu cet aprèsmidi, ou dans la soirée. Précisons que les juges militaires \ont avoir à répondre à 88 questions, c’est-àdire que deux questions sont posées pour chaque accusé. Elles ont trait à la reconstitution du groupe parlementai re communiste sous la forme du groupe ouvrier et paysan français et elles ont trait également à la propagation des mots d'ordre de la III* Internationale. Une nouvelle audience assez brève a a se tenir à 14 heures. Le président Oaffajoli donnera lecture de ces 83 ques tions. Après quoi, le tribunal se retirera en chambre du Conseil pour délibérer. LES QUESTIONS A 14 heures, s'est ouverte une très brève audience au cours de laquelle le colonel Gcffajoli, président du 3e Tribunal Militaire de Paris, a donné lecture des questions qui allaient être posées aux juges militaires. Il y a deux questions par accusé. Ceux-ci sont au nombre de quarante-quatre. Le Tribu nal devra donc répondre en tout à quatre-vingt-huit questions. Les deux questions concernant cha que inculpé sont libellées de la façon suivante : « 1) X... est-il coupable d’avoir, à Pa ris, entre le 27 septembre et le 5 octo bre 1939, en tout cas depuis un temps non prescrit, participé à la constitution et au fonctionnement du Groupe Ou vrier et Paysan Français et d’avoir exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d’ordre émanant ou relevant de la 111e Internationale Communiste ou d’organismes contrôlés en fait par celte Ille Internationale ?...