Extrait du journal

Dimanche, à Fresnay-sur-Sartlie, M. Joseph Caillaux a préside une réunion politique au cours de laquelle il a prononcé un discours. Après avoir jctc un coup d’œil sur le passé, M. Caillaux veut regarder le présent, lit d’abord, l’Union nationale : Il faut continuer, avance-t-on. 'Continuer le redressement financier en stabilisant le plus tôt possible notre monnaie, en achevant de consolider la dette flottante, en réglant les dettes interalliées ? Pleinement d’accord. Mais, continuer sans plan arrêté, continuer à sommeiller sous le manccnillier de 1* Un ion nationale, à l’aveugle, impossible ! Impossible parce que, de même que les pleins pouvoirs, l’Union nationale est expé dient temporaire, utile à mettre en œuvre pour franchir une passe difficile, mais qui épuise scs effets si l’on traîne — en matière de finances surtout les problèmes évoluent avec une rapidité singulière —- Impossible encore parce que, si l’Union nationale survit aux circonstances qui l’ont fait naître, elle dégénère — qu’on le veuille ou qu on ne le veuille pas — en un cartel des droites. Ce n’est pas d’hier qu’il fut remarqué que...