Extrait du journal

vos concitoyens à s’unir sans autre souci que celui de vanter ce qui est bel et bon. Oubliant les querelles mesquines, mais fiers chacun de son savoirfaire, les Aubois ont répondu à votre appel. Ils ont montré, sans vaine fanfaronnade, ce dont ils sont ca pables et ce fut, il faut le dire, une véritable révélation. Renouvelant, en la modernisant, l’antique offrande du pain et du sel, vous avez offert à vos hôtes le pain de nos plaines et le vin de nos co teaux, le cidre de nos plateaux, la viande de nos pâturages et le miel de nos bosquets. Le fromage aubois a été savouré avant de lever la cou pe de l’émoustillant champagne au bois. Cette satisfaction donnée aux, corps, vous avez réservé sa part à l’esprit. Vous avez appelé, et nous avons applaudi, nos artistes, musiciens ou chanteurs, dessinateurs ou poètes. Enfin — et ce n’est point votre moindre mérite — vous avez*songé à tant d’autres de nos concitoyens que la faim talonne en cette heure de crise. Vous vous êtes efforcé de de vancer l’ère d’une société meilleure où le dénuement et l’abondance ne se côtoieront plus, et vous avez versé dans l’escarcelle des chômeurs votre obole fraternelle. Votre réussite n’est pas une chan ce ; c’est la juste résultante d’un bel optimisme, au service d’une bonne action. Vive donc notre Office, rayon nant, joyeux et bienfaisant comme l’Aube matinale ] ” Max BARBE....