Extrait du journal

Je rencontre Williamson, un journaliste anglais naguère fréquenté par moi en diverses parties du monde. Williamson fait profession d’être grand ami de la France. Je crois qu’en cela il est sincère. Cependant, il laisse entendre qu’à son avis les Alliés auraient dû, au lendemain de la guerre, essayer de pacifier l’esprit germanique, soutenir par tous les moyens le gouvernement de Weimar. Ainsi, nous eussions évité d’avoir à lutter aujourd'hui contre le fléau hitlérien. Nous avons, dit-il, tenu trop longtemps les Allemands en un état d’infériorité qui devait les amener à cette exaspération patriotique où nous les trouvons aujourd’hui...