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Le Phare de la Loire, 15 février 1918

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Le Phare de la Loire
15 février 1918


Extrait du journal

Le* Journaux défaitistes remplissent un bote évident, mais Ils sont assez vite discrédités. Il est donc essentiel, pour l’ennemi, de prendre pied dans certains journaux dont -•'attitude a été, depuis le commencement de la guerre, irréprochable. Si la manoeuvre avait réussi, on se serait bien gardé de demander au Journal de changer sa ligne. Le commissaire du gouvernement a émis l’hypothèse que, a la dernière heure, au moment du grand coup final, on aurait mis en demeure le directeur, sous >a menace de révélations scandaleuses, de se soumettre ou de se démettre. Pour ma part. Je ne le pense pas, car on eût. du coup, brisé l’instrument. Je suppose que le jeu devait être infiniment plus habile. Déjà, on avait su glisser un article où il était affirmé que, si les Allemands ne parvenaient nas à percer notre front, nous n« parviendrions pas davantage à percer le leur. Dans un Journal défaitiste, ceci n’est pas tiré à conséquence : 11s en écrivent bien d’autres. Mais dans le Journal, qui faisait arofegr.ion de vouloir la guerre Intégrale, une affirmation semblable avait une portée et des conséquences très graves,' parce qu’elle a•ei/Ynait une clientèle dont le moral était, w-que-là, inôbranîé....
Le Phare de la Loire (1844-1944)

À propos

Le Phare de la Loire est un quotidien régional fondé à Nantes en 1844 par Charles-Victor Mangin. Le journal disparait une première fois en 1851, en raison de son opposition à Louis-Napoléon Bonaparte. En 1876, le périodique est repris par le républicain Georges Schwob qui en fait le principal quotidien de la région nantaise. Dès l’affaire Dreyfus, la ligne éditoriale du journal vire au nationalisme.
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