Extrait du journal

Un détail typique a dû être bien pénible pour l’amour-propre britannique. Lord Leverhulme — oui fut le « roi au Savon » (Sunlight swap) à l’époque où toutes les royautés industrielles n’avaient pas émigré en Amérique —- est mort récemment en laissant une collection d’art estimé à plus de 30 millions de francs. Ces « biens oisifs », comme dirait M. Caillaux, ne vont pas être vendus à Londres, où l’incbme-tax et la crise d’affaires rendent les collectionneurs incapables d’un effort pareil : on les expédie tout de suite à New-lork, où les Nouveaux Riches s’arracheront, à coups de millions de dollars, ces trésors du Vieux Monde défaillant....