PRÉCÉDENT

Le Progrès de la Côte-d’Or, 4 septembre 1918

SUIVANT

URL invalide

Le Progrès de la Côte-d’Or
4 septembre 1918


Extrait du journal

LES CRIMES ALLEMANDS EN ALSACE-LORRAINE On lit dans la « Revue des Deux Mondes », a*us la signature de M. André Fribourg : « L"état-major allemand se faisait ai peu d'illusions sur les sentiments des paysans de Lorraine et d'Alsace qu'il autorisa les troupes à se comporter dans ie Reichsland comme en France. « M. Paul-Albert H aimer, avocat à Col mar, a mené une patiente enquête auprès des prisonniers allemands pour établir une liste partielle des régiments où les homme» avaient été officiellement prévenus par leurs chefs que. Je Rhin traverse, « ils seraient en pays ennemi ». Aux 110e. 111*, 113e, 131e, 136e, 143e, 144e, 169“ régiments d’infanterie actifs, au 145e régiment de réserve, aux 40e, 109e, 110e régiments d’infanterie territoriale, au 2° bataillon du génie, au 14* bataillon de réserve du génie, à la 3e compagnie du XVIe corps, à la 2e du XXIe corps, cette déclaration fut faite aux soldats, qui com prirent ce que cela voulait dire et pillèrent, brûlèrent, et tuèrent tout leur saoul. « Telle maison est. saccagée, tout y est pillé, brisé, les meubles sont défoncés, les soldats e amusent à crever les yeux des por traits. Le propriétaire se plaint, on fait une enquête ; et. un haut fonctionnaire allemand excuse les hommes en écrivant : « Les sol dats se croyaient en France et croyaient que la maison appartenait à un général fran çais. » * Dans la région de S...-M..,, les fermes sont incendiées ; on peut voir longtemps dans les étables le bétail carbonisé, encore attaché 4 sas chaînes. Des fermiers sont at tachés à des arbres et fusillée, leurs filles de quinze à seize ans « tuée» par un officier qui leur traverse la poitrine de son sabre ». A B..., lore de l’occupation française, un vieillard a porté un pli pour un officier. Quand les Allemands reviennent, un de leurs compatriotes le dénonce ; ils l’arrêtent, le forcent 4 creuser une fosse, a s’y étendre et l’y fusillent couché, à bout portant. A \V..., raconte un correspondant du c Journal des Débats ». « les Français, en passant, avaient acheté — et payé — les vins que contenaient les magasins. Les Allemands, à leur retour, ne trouvant aucune provision, ordonnent qu'on leur livre tous les vivres que peuvent, encore révéler les maisons par ticulières. sous peine d’incendier le village entier. Les livraisons faites, ils perquisition nent et, ayant trouvé quatre œufs qu’un pauvre vieux avait réserves pour sa faim, ils le fusillent séance tenante. »...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

En savoir plus
Données de classification
  • foch
  • bouhier
  • verne
  • tandon
  • borgnet
  • tisseront
  • laroyenne
  • rivaud
  • wilmet
  • aupy
  • france
  • somme
  • la somme
  • quéant
  • paris
  • londres
  • moscou
  • hindenburg
  • new-york
  • douai
  • havas
  • peugeot
  • journal officiel
  • armées françaises
  • la république
  • c. l. d
  • daily mail