Extrait du journal

11 grommela un juron entre ses dents. Le comte se tourna vers l’ancien pion. — Et vous? lui dit-il. Les dents de Pépin claquaient de ter reur. Comme dans la sinislre nuit, il sentait déjà le froid de l’acier sur les vertèbres de son cou. — En Touraine, balbutia-t-il, en jetant un regard suppliant à son complice: — Qu’y faisiez-vous? — Nous nous promenions; — Dans quel buir — Je n’ose vous le dire. — Lâche I gronda le beau Jules en le me naçant du poing. Tienne! Robin lui lança un coup d’œil plein d’une pitié méprisante. — Que gagucras-tu à te taire ? fit-il. Puisqu’on te dit qu’on sait tout, où est ta victime, cette femme 5 laquelle lu as tendu un piège et qui y est tombée. C’étaii la nuit du six juin. L'as-lu déjà oublié ? Va donc, confes>e-toi ; tu as plus d’intérêt à parler qu’à faire des manières... Nous ne sommes pas de In police, nous antres, et ce n’est pas toi qu’on veut atteindre ; c’est celui qui t’a payé. Celui-là, c’est le vrai coupable 1 Et si tu refuses, prends garde! Je te tords le cou et je débarrasse le pays de ta peau, vermine 1 Il fit un pas en avant. Le beau Jules prit son parti tout à coup. — Que voulez-vous savoir? demanda-t-il. — D’abord ce qu’on t’a donné. — Vingt mille francs I — Tu les as reçus? — Oui, mais c’est tout ce que Je peux Vïous apprendre»...