Extrait du journal

à même de te les rendre... Mais te battre pour moi î défendre mon honneur outragé, exposer ta vie, comme si mes veines man quaient de sang !... Si ta blessure était dangereuse, je commencerais par m’établir à ton chevet, par te soigner et par te gué rir ; nous verrions après... Mais, puisque tu es a jKiine égratigné, j’ai bien envie de me fâcher tout de suite... M. de Thémines était assez embarrassé ; ses, bienfaits rappelés par Max, le derniersurtout, sans compter l’enlèvement qui allait suivre, pesaient un peu dans sa conscience. Il ne savait trop que répondre, et voilà |>ourquui Max avait pu faire un si long discours. — Tu aurais tort, reprit enfin M. do Thémines ; je me suis battu pour mon compte, et non j>our le tien. Tu sais que, Léonce et moi, malgré les liens de la fa mille, nous avons toujours été aussi jieu cousins (tue possible ; il ne m’a jamais bien pardonne d’avoir eu ma part dans la suc cession de notre oncle... Notre intimité apiKirente était doublée d’une hostilité se crète... Il y avait des grillés sous nos pat tes de velours... — Cependant c’est bien à propos de ma femme, en prenant fait et cause pour moi, que tu... — Laisse-moi rétablir les faits, inter rompit M. de Thémines ; car, lorsqu’un récit a seulement passé par deux ou trois bouches, il en sort si défiguré qu’il n’y a plus moyen de le reconnaître... Léonce est fat et hâbleur ; il ternit assez volontiers tout ce qui est honnête et pur ; |>eu fait pour conquérir véritablement une femme do quelque valeur, dès que le hasard lui eh fait connaître une et qu’on a eu l'im...