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Le Progrès de la Côte-d’Or, 22 août 1870

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Le Progrès de la Côte-d’Or
22 août 1870


Extrait du journal

M. le générai Trochu a adressé la pro clamation suivante à la garde nationale de Paris, à la garde mobile, aux troupes de terre et de mer de l’armée de Paris, à tous les défenseurs de la capitale en état de siège « Au milieu ^ d’événements de la plus haute gravité, j’ai été nommé gouverneur de Paris et commandant en chef des forces réunies pour sa défense. « L’honneur est grand, le péril pour moi l’est aussi, mais je me fie à vous, du soin de relever par d’énergiques elïorts de patriotisme, la fortune de nos armées, si Paris venait à subir les épreuves d’un siège. « Jamais plus magnifique occasion ne s’offrit à nous de montrer au monde, qu’une longue suite de prospérités et de jouissan ces n’a pu amolir les mœurs et la virilité du pays. « Vous avez sous vos yeux le glorieux exemple des soldats de l’année du Rhin. Ils ont combattu un contre trois dans des luttes héroïques qui font l'admiration de la patrie et la pénètre de gratitude. Elle porte devant vous le deuil de ceux qui sont morts. « Soldats de l’armée de Paris, « Ma vie entière s’est écoulée au milieu de vous dans une étroite solidarité, où je puise aujourd’hui mon espoir et ma force. Je n’en appelle pas à vot re courage et à votre constance qui me sont bien connus. Mais montrez, par l’obéissance, par une rigoureuse discipline, par la dignité de vo tre conduite et de votre attitude devant la population, que vous avez le sentiment des responsabilités qui [lèsent sur vous. Soyez l’exemple et soyez 1 encouragement de tous. « La présente proclamation sera mise à l’ordre du jour par les chefs de corps. Cet ordre sera lu à deux appels consécutifs à la troupe assemblée sous les armes. « Au quartier général, à Paris, le 19 août 1870. « Le gouverneur de Paris, « Général Trochu. >...

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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