Extrait du journal

Valentine s’attendait aux événements que la tendresse dévouée de son amie lui faisait pressentir. Mais que seraient-ils? Angèle rentra. Elle passa ses bras autour du cou de la malade et lui dit; — Veux-tn recevoir un instant le monsieur que je viens de voir? — Le comte d’Armel ? — Oui. Il veut te parler. — Pourquoi? — 1! ne faut pas le troubler... Il a seule ment un service à te demander. — Un service I — Celui de le renseigner sur des faits que tu connais. 11 ne restera que quelques minu tes. — Soit! — Tu me promets de l’accueillir avec calme? Tu sais que le docteur Perrault t’a recommandé le repos?... — Oui. Angèle sonna. La femme de chambre parut. — Priez M. d’Armel de venir. H n’était pas loin. De la chambre voisine, il entendait la j voix tremblante de la malade, et tout son être frissonnait d’émotion. 11 s’approcha à pas lents, et, debout près du lit, il regarda longuement, en silence, ce visage charmant sur lequel la souffrance avait imprimé ses stigmates. Les cheveux épars, disposés avec une certaine coquetterie p*ir mademoiselle de Reuilles, formaient ù cru? martyre de l’am bition et de la cupidité des autres une au réole dorée....