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Le Progrès de la Côte-d’Or, 27 mars 1884

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Le Progrès de la Côte-d’Or
27 mars 1884


Extrait du journal

des ennemis de la République. Certes, les malveillants peuvent se demander si la place de ces messieurs est bien dans les rangs de ceux qui répugnent au re tour des institutions monarchiques. C’est déjà trop. Mais il y a plus. Nous admettons qu’ils ne se rendent pas un compte exact de l’affligeante besogne qu’ils font ; cependant, le système de dénigrement et de mauvais langage dont ils sont les apôtres, n’inlroduit-il pas parmi nous des mœurs déplorables? Les rois et les grands seigneurs de l’an cien régime avaient auprès d’eux des insulteurs en titre dont l’esprit s’exerçait sur tout ce qui était respectable pour l'amusement de leurs maîtres ; nous es timons que le peuple, devenu souverain, n’a rien à gagner à se donner le luxe de pareils personnages. Contrairement aux députés ambulants qui vont porter la mauvaise parole par mi les populations ouvrières, les exciter contre la République et son gouverne ment, nous savons le prix de la liberté, et nous n’accepterions aucune mesure qui pût lui porter atteinte. Il n’en est pas moins vrai que nous sommes en face d'une situation qui intéresse singulière ment la dignité de la représentation na tionale. La majorité républicaine, ex pression de la conscience dir pays, a le devoir de s’en préoccuper ; c’est en se laissant destituer du prestige qu’elles tiennent du suffrage universel que les assemblées se rendent impuissantes, se ruinent dans l’opinion publique, ouvrent la porte aux coups d'Etat. N’y a-t-il rien à faire pour ramener à plus de mesure et à une meilleure attitude les quelques membres de la chambre qui oublient les convenances et manquent à leur man dat? Il semble que les bureaux des dif férents groupes parlementaires auraient autorité pour aviser à cet égard. Ce se rait simplement, dans notre pensée, une affaire d’entente entre gens bien élevés, et de discipline intérieure entre collè gues. Sans doute, la question est délicate ; mais les choses en sont venues à ce point qu’il convient de l’envisager. Fai sons-nous des mœurs publiques, si nous ne voulons pas être remis en tu telle....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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