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Le Progrès de la Somme, 17 juillet 1926

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Le Progrès de la Somme
17 juillet 1926


Extrait du journal

J’avis raison d’écrire hier que U lettre de M. Churchill à M. Caillaux ne changera probablement rien au sentiment des Américains eu ce qui concerne a clause de sauvegarde. Un journal de -New-York avertit dès à présent M. Caileaux qu'il ne doit pas se faire d’illusion à cet égard : « M. Caillaux, dit-il, sera désappointé s'il espère que la Commission américaine de consolidation de la dette adoptera les conditions consenties par la Grande-Bretagne, car M. Mellon a déjà émis l’avis que les conditions de notre règlement avec la France ne sauraient être modifiées. Du reste, le sénateur Borah est prêt à attaquer vivement ce règlement, même sous ?<; forme actuelle. » Le sénateur Borah dira ce qu'il voudra ; cela le regarde et ne saurait émouvoir profondément -les Français. Mais sans doute, s'il établit ce parallèle entre les deux règlements, celui de Londres cl celui de Washington, s’attachera-t-il à démontrer qu'ils i.r sauraient être conçus dans le même esprit. C'est, en gibet, l’opinion la plus répandue aux Etats-Unis que la GrandeBretague peut se montrer généreuse parce qu'elle a sa part des versements prévus au plan Dawes, tandis que les Etats-Unis ne reçoivent rien de l’Allemagne. Raisonnement qui ne pèse pas lourd, car la Grande-Bretagne était là dès le premier jour des hostilités, alors que les Américains n'ont paru sur le champ de bataille que longtemps après que les Anglais et les Français eurent commencé de s’y luire décimer. La nuance est là ; elle est considérable. Et s'il plaît au sénateur Burvh et à ceux qui l’approuvent de n’en pas tenir compte, libre à eux. Ce sont ce père conscrit et ses approbateurs qui valent à la grande république américaine d'être parfois comparée à Shylock. Nous n’aimons pas beaucoup cette comparaison. Nous savons trop, en effet, que les Américains sont fort nombreux qui déplorent la dureté de leur Gouvernement à l'égard de la France. Nous ne voudrions pas touai-...
Le Progrès de la Somme (1869-1944)

À propos

Le Progrès de la Somme est un quotidien départemental publié dans la ville d’Amiens et fondé par René Goblet, Frédéric Petit et Jules Lardière en mai 1869. Face à son concurrent Le Journal d’Amiens, catholique et conservateur, il se place comme un organe républicain de gauche, plus grand titre de Somme pendant toute la IIIe République.

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