Extrait du journal

La question s’est posée de savoir .^i, à l'issue du débat sur l'Alsace, Res députés du groupe radical doivent voter l’ordre du jour ou s’abstenir. Bien entendu, la discussion ne peut se terminer que par une motion de confiance. Et tout do suite il apparaît que l'unanimité de la Chambre est, dans cette circonstance, désirable. On ne peut pourtant pas compter 1Adessus. Les socialistes ne consentiront jamais à approuver le cabinet ; les représentants de l’Alsace, pour la plupart, voteront • outre celui-ci ou s'abstiendront. Mais Jes radicaux ? « Si nous recommandons l'abstention, écrit un journal du parti, c’est parce qu'il non» semble impossible que les gauches accordent leur confiance ‘à un ministère aussi incapable de définir une politique que d'en appliquer une fermement — et qu’il nous paraîtrait regrettable de voir nos amis confondre, en cette circonstance, leurs voles avec ceux des autonomistes et des communistes. » Le second argument revient A dire que les radicaux sont dans l’impossibilité de désapprouver le gouvernement, ce qui équivaudrait A approuver les autonomistes. Tout le monde est d’accord sur ce point. Sur l’autre, à savoir, l'abstention, on peut, croyonsnous, sans enfreindre les décisions d'Angers et surtout sans s'écarter de la doctrine radicale, adopter une tout autre attitude que celle que notre confrère recommande....