Extrait du journal

Nul mieux que lui, avec plus de discrétion et d’énergie, n’aura servi les hautes disciplines de l'esprit. Militant de la Ligue de l'Enseignement, en des temps périlleux, en des régions encore mal laïcisées, il n'a pas dévié, depuis lors, do la ligne qu’il avait tracée devant lui, jeune étudiant : de la Sorbonne, il a passé paisiblement, sans une seule défaillance morale, au décanat de la Faculté des lettres de l’Université de Strasbourg, enfin au pectoral de l’illustre université. Modéré, tolérant, il avait quitté Nancy pour Paris, sans l'avoir davantage cherché. Celui qui désirait si passionnément revenir là où il était né, a vu son souhait réalisé, dans la plus haute charge dont un universitaire puisse être investi, fruit de la parlaide noblesse de sa carrière....