Extrait du journal

Ce fut en 1909 que les premiers pionniers d’Israël, des commerçants juifs de Jaffa arrivèrent sur le lit- j oral, situé non loin de la ville. Ils y érigèrent des petites baraques de bois et, à coups de bêche, retournèrent son sol sablonneux. Ce ne fut que quelques années plus tard qu’abordèrent les premiers vaisseaux noirs amenant les rescapés des progrumes de la Russie tsariste et de la Roumanie antisémite. En 1914, ce village de bols composé de 180 baraques auquel on avait donné le nom de Tel-Aviv (colline du printemps) ne comptait que 980 habitants. U s’étendait sur 140 duals carrés. dont le prix, deux mille livres ôterlin, avait été payé par le comité chargé de gérer le Fonds national •juif. Les premiers colons durent livrer un combat acharné contre la sécheresse du sol et la maladie pour ne pas parler des Bédouins indigènes dont l'hostilité était déjà excitée par la jalousie des ef fendis. Pourtant, le désert avoisinant commençait à se couvrir d’orangeries et de vignes, dont la plus célèbre, Richonel-Zion, due à la générosité du baron de Rothschild, fournit déjà un vin lourd au bouquet aromatique. Mais la nouvelle patrie d’Israël n’a toujours pas de capitale. Parmi les colonies clairsemées il n’en est pas une sur laquelle elle puisse fonder ses espoirs....