Extrait du journal

Dans tous les cas, je profite de l'occasion que me fournit le propos pour faire remarquer combien il eût été utile, lorsque fut décidé le mouvement de repli italien derrière la Piave, de conserver sur la rive gauche du fleuve une large tête de pont, en vue même d'une reprise d'offensive possible. Cette tête de pont — confrontez-la avec celle que les Allemands ont conservée chez nous sur la rive gauche de l'Aisne — eût constitué une menace des plus sérieuses à l'adresse des éléments austro-allemands opérant entre le lac de Garde et la Piave moyenne, puisque nos alliés conservaient par là la faculté de remonter vers le nord, en se glissant entre la Piave et le Tagliamento, après l'arrivée des renforts venus de l'intérieur et de oeux amenés par les alliés. On n'y a pas songé sur le moment ; il conviendra de ne pas l'oublier une autre fois. La chose est...