Extrait du journal

On a réquisitionné à tour de bras, on la laissé pourrir des wagons, on a taxé, surtaxé de tous côtés, on a établi ce déplorable impôt de luxe, pour arriver à quoi, sinon à gêner tout le monde. On a toublié que le ravitaillement civil était aussi indispensable que la production du matériel de guerre. Le fonctionnarisme aidant, on a rendu difficile, impossible tout effort privé. On sait le résultat de cette conception qui n'eût été sans danger qu'en cas de réquisition absolument générale de tous les habitants et de tous les produits qui, appliquée d'une façon bâtarde, nous fut suprêmement funesti Va-t-on enfin comprendre ? réagir V Et surtout agir ? Va-t-on, la victoire obtenue, se contenter de croire que la joie nous nourrira ? Va-t-on enfin, non taxer, retaxer, étouffer le commerce et l'industrie, mais les stimuler au contraire par des mesures d'aide et de protection, en diminuant, par exemple, les tarifs postaux, en supprimant la crise du papier, en faisant un gros effort pour rétablir, et vite, les transports ?...