Extrait du journal

M. Franklin-Bouillon, devant la Fédération républicaine du Massif (.entrai qu'anime si fortement notre éminent ami. M. Jacques Bardoux. de l’institut, a bien montré (pie l’union entre Français est aussi nécessaire au maintien de la paix intérieure qu’à la sauvegarde de la sécurité nationale. Nul doute, en effet, qu’une France désunie et moralement morcelée serait une proie facile pour la révolution, une proie tentante pour l’étranger. Le député de Scine-et-()ise a développé celte idée non moins juste (pie l’union nationale ne doit pas être une simple formule gouvernementale, mais doit au contraire servaliser pleinement dans les couches profondes de la nation. ♦ Aujourd’hui, a déclaré M. FranklinBouillon, on peut dire (pie l’union est commencée au gouvernement, tolérée au Parlement, ignorée dans le pays. » Nous n’allons pas, en ce qui nous concerne. jusqu'à penser que le pays «ignore » l’union nationale; nous croyons, au contraire, qu’il y aspire à peu près unanimement, et qu’il est conscient des bienfaits qu’elle a déjà permis de réaliser. Mais il est parfaitement exact que. surtout dans nos provinces, certains états-majors politiques semblent n’avoir rien appris ni rien oublié, et M. Franklin-Bouillon a raison de dire que r'csl au lion sens, au désintéressement, au sentiment national des masses, qu’il faut surtout s’adresser....