Extrait du journal

Me Mornard occupait pour 1 Union et il n’eût pas de peine à entraîner l’opinion du conseiller rapporteur, M. A thaï in, et de l’avocat général, M. Bonnet qui, tous les deux, conclurent à la cassation de l'arrêt de Douai. On pouvait, dès lors, estimer la cause de l'Union gagnée. Eh bien, pas du tout, contrairement à toutes les prévisions et, pourrait-on dire, à tous les précédents, ce ne fut pas un arrêt de cassation qui sortit du déli béré, mais un arrêt de rejet, motivé sur ce que la loi du 30 novembre 1892 auto rise bien les médecins à se syndiquer entr’eux mais non à se syndiquer avec les professions visées par la loi du 21 mars 1884 ! Comment la Cour a-t-elle été amenée à rejeter les conclusions de son rapporteur et de M. l'avocat générai ? M. Monis le sait peut-être, car il est grand entre tous les chanceliers ; mais l’esprit recule — est-ce d’èffroi, est-ce d’horreur ? —- devant ce mystère juridi que. Glissons donc... narquois I Si la loi du 21 mars 188* reçoit ainsi, comme nous le disions tout à l’heure, un coup mor tel, la liberté peut encore s’abriter sous le couvert de la loi du 1er juillet 1901, du moins jusqu’au jour où les tribunaux et les cours ne seront pas contraints de la traquer jusque là....