Extrait du journal

Dans la période d’attente actuelle, les deux partis marxistes voient donc l'occasion d'appliquer pour ainsi dire le sursis a la condamnation que successivement les laits, le chef du gouvernement et le Congres de Marseille ont portée en première instance et en appel contre l’expérience socialiste de 1936. Sur le plan parlementaire et non plus seulement électoral, cette. tentative se traduit naturellement par un retour a la conception d’une majorité dite d'union nationale autour du Rassemblement populaire et par la réapparition des équivoques dont cette conception a toujours ete entourée. Dans « L’Homme Libre», M. Frossard préconisé la délégation de pouvoirs de longue durée « à un cabinet de large union, dans lequel toutes les nuances de la pense française et toutes les forces saines de la nation auront la garantie d'une représentation équitable. » Il ajoute « qu'à la besogne gouvernementale les commissions des deux assemblées seront associées d’une manière pratique et rationnelle. Sinon l'on jettera un terrible discrédit sur nos institutions, et le fascisme s'emparera des leviers de commande. »...