Extrait du journal

Nous terminerons aujourd'hui l'étude du questionnaire, posé par M. de Baillet-Latour, au Congrès Olympique de Prague, afin d'éta blir une définition moderne de l'amateurisme. Nous avons vu et nous allons continuer à constater que ce n'est pas chose facile et que le problème semble bien difficile à résoudre. Un vrai sportif disait : solutionner ! « 8" Le professeur peut-il être amateur dans les sports qu'il n'enseigne pas ?» Pas plus que le professionnel. Nous avons déjà répondu à cette question en montrant combien il serait illogique d'être considéré comme pur dans .un sport et, impur dans l'autre. « 9° Le professeur : qui renonce définitive ment au sport qu'il enseignait peut-il être re qualifié amateur dans ce sport ? » Dans des cas exceptionnels, à la rigueur. Mais il faudrait que ces cas fussent jugés avec la plus grande équité'et une parfaite compé tence. Trouverait-on les juges possédant en même temps ces deux qualités ? Si on n'y parvenait pas, il serait préférable de répondre négativement, sans quoi on risquer&it de voir commettre des abus. « 10° La compensation reçue pour salaire perçu doit-elle être considérée comme un bé néfice matériel indirect retiré par l'athlète de la pratique du sport ? » Comment ? On accepterait d'employer les sportifs pour faire^ avec leurs muscles_ des re cettes considérables et non seulement, ils n'au raient pas le droit de se faire payer, mais ils ne seraient pas indemnisés du temps passé loin de leurs occupations ? Pour pratiquer le sport, il faudrait donc être riche comme Crésus ou ne pas avoir de métier : ce serait un monde bien intéressant ! « 11° Cette compensation doit-elle être ver sée à l'athlète directement ou à son employeur pour dédommager ce dernier du préjudice que lui cause l'absence de l'athlète à qui il continue à payer son gage ou son salaire ? Cette compensation peut-elle être payée pour des périodes d'entraînement ou exclusivement pourla période nécessaire à l'athlète pour sa parti cipation aux jeux ?> Répondre « non j> et interdire cette com pensation serait condamner 90 % des athlètes à être considérés comme professionnels. Qui nous fera croire que l'entraînement des Amé ricains et des Finlandais, leur séjour en Fran ce pour les Jeux, un peu partout en Europe pour des exhibitions ne sont pas indemnisés ? Ne pas accepter la compensation pour les em ployés et autoriser la mise au point des étu diants américains ou anglais pendant des mois et des mois marquerait la faillite sportive des pays comme le nôtre, ou le sport est vraiment une distraction s'ajoutant au dur labeur per-...