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Le Siècle, 5 novembre 1884

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Le Siècle
5 novembre 1884


Extrait du journal

Voilà, ce semble, bien longtemps que M. Charles Quentin a donné sa démission de directeur de l'Assistance publique, et aucune indication précise ne nous parvient encore concernant la désignation de son successeur. La difficulté de trouver un homme entendu et compétent pour remplir convenablement ce poste est-elle donc si grande ? Pour notre part, nous ne le pen sons pas et nous esLimons qu'il y aurait un intérêt sérieux à prendre un parti le "plus promptement possible. Nous savons bien que le poste a été offert à plusieurs personnes qui l'ont refusé ; nous n'ignorons pas non plus les préoccupations et les combinaisons plus au moins fantaisis tes qui causeraient le retard dont nous nous plaignons. Il n'y a pas lieu d'en examiner la valeur ou l'exactitude. Ce qui importe, c'est qu'un service de*cette importance ne reste pas plus longtemps sans chef, car des inté rêts de la nature la plus grave sont ici en souffrance. line nous coûte point de reconnaître que les fonctions de directeur de l'Assistance publique sont des plus-délicates à remplir et que, dans les circonstances actuelles et en face d'un Conseil municipal qui exige la laïcisation complète et immédiate des établissements hospitaliers, ces fonctions réclament, de la part du haut fonctionnaire auquel elles seront confiées, outre de rares aptitudes d'administrateur, la fermeté et l'esprit de ressources pour qu'il puisse con duire à bien, avec mesure et prévoyance, l'œuvre nécessaire de la laïcisation. Toute fois, nous le répétons, l'intérim, s'il se pro longeait, aurait de sérieux inconvénients et l'opinion publique pourrait s'étonner avec raison des hésitations de l'administration. Que l'administration ait la ferme volonté de mettre urf terme à cette situation si préjudiciable aux .besoins d'un grand ser...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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