PRÉCÉDENT

Le Siècle, 9 juillet 1849

SUIVANT

URL invalide

Le Siècle
9 juillet 1849


Extrait du journal

QUESTION BOMAEŒ. Nous l'avons dit, démontré à l'évidence, le cabinet du 20 dé- cétflbre, par la direction qu'il a donnée à l'expédition de la Mé diterranée, malgré l'avertissement salutaire de Tordre du jour du 7 mai, a- engagé la république : dans une guerre de principes, dans une de ces guerres dont il est impossible à la prudence hu maine de calculer la portée. Les hommes d'une incontestable modération qui ont consenti après l'ouverture de la législative à prêter leur concours au cabinet défaillant sous le poids de ses fautes, ont cru, illusion malheureuse, que l'ordre fatal ayant été expédié le 29 mai,-et l'attaque de Rome étant un fait antérieur à leur responsabilité, leur tâche consisterait seulement à user avec sagesse d'une victoire imprudente. Les événemens n'ont point marché selon cette prévision. La résistance des Romains a imposé au gouvernement la nécessité d'envoyer en Italie de nou veaux ordres, de nouvelles troupes; enfm, la résistance des as siégés a été vaincue au moment même où le général Bedeau, un . des hommes remarquables du parti modérateur, se rendait à. Rome avec mission de ramener l'expédition dans les voies dont elle s'est éloignée au mépris des conseils de la constituante. Le cabinet .tout entier a roulé sur la penie où il s'était imprudem ment lancé. Certes, nous ne confondons point, la France ne confondra pas davantage les ministres qui ont cru n'accepter qu'un fait •accompli dont ils voulaient modérer les conséquences, et les ministres auteurs de ce fait ; il n'en est pas moins certain que la responsabilité de l'expédition est partagée maintenant par des hommes dont la pensée et les intentions ont été trahies par le cours des événemens. C'est là une leçon qui ne saurait être perllufi. Nous croyons qu'il est trop tord aujourd'hui .pour conj uxer...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

En savoir plus
Données de classification
  • dupérier
  • levainville
  • richelieu
  • mazères
  • lamartine
  • cavaignac
  • lanjuinais
  • yous
  • lesseps
  • france
  • rome
  • paris
  • autriche
  • bruxelles
  • eime
  • angleterre
  • europe
  • toulon
  • italie
  • la république
  • collège de france
  • armée française
  • république française
  • bce