Extrait du journal

Les journaux ministériels contiennent par fois des aveux d'une naïveté incroyable. Nous en prenons acte avec empressement; nous sommes en effet heureux de rencontrer chez nos adversaires la preuve irréfragable de la vérité de nos assertions. Nous avoB£ dit et répété souvent que les adversaires du gouvernement républicain cherchaient sciemment à rembrunir le ta bleau de notre situation financière pour se donner ensuite la satisfaction d'avoir sauvé la France sans grande peine et sans grande difficulté. Nous avons dit également que, comme re vers de la médaille, lorsqu'ils étaient appelés à rendre compte de la situation présente ou future du pays, ils cherchaient à amoindrir les charges et à augmenter considérablement le chiffre des ressources. Quant à ce dernier fai t,nous en avons trouvé une démonstration complète dans Je dernier rapport de la commission du budget, qui se trouve en différence, avec M. le ministre des finances, d'une légère somme de cent cin quante millions, sur l'estimation probable de la dette flottante au 31 décembre 1851. Nous ne sommes pas encore à cette époque, et nous verrons bien alors qui des deux se sera trompé. Nous ne voulons pas mettre nos pré visions personnelles à la place des faits réels et authentiques ; mais ce que nous avons le droit de constater, ce sont les faits accomplis ;...