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Le Soleil, 16 septembre 1884

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Le Soleil
16 septembre 1884


Extrait du journal

Le Siècle est d’une insigne ignorance dans la question, qui le passionne à un degré inimaginable, des sommes dont les princes d'Orléans auraient, selon lui, frustré le Tré sor. M. Edouard Bocher adresse la lettre suivante au directeur du Siècle, dans la quelle il répond avec une compétence si complète aux fausses assertions du journal de la rue Chauchat. Bayonne, 10 septembre 1884. Monsieur le Directeur, Je suis en ce moment fort loin de Pa ris et je n’ai pu lire qu’aujourd’hui les deux derniers numéros de votre jour nal. Ce qui vous explique la date un peu tardive de la présente. Si, comme vous le dites, ma lettre du 31 août n'est qu'un aveu pur et simple, si elle ne contient pas une ligne, pas un mot qui ne soit une inexactitude ou une erreur, si aux questions que vous avez posées, elle ne répond pas du tout en vérité, je de vrais, désespérant de vous éclairer et de vous satisfaire, m’abstenir de vous ré pondre, et no pas prolonger davantage une dispute inutile. — Mais j’ai quelque raison de croire que le public qui nous lit tous les deux , en juge autrement et que le débat dans lequel vous m’avez engagé n’a pas, jusqu’ici, tourné à votre honneur. Je veux donc vous adresser une nou velle et dernière réfutation. Je la ferai aussi brève, mais aussi complète que possible, et j’essaierai, cette fois, vous suivant pas à pas, de ne rien omettre... rien que vos railleries e* vos injures que je dédaigne. 1° Les 4,200 fr. dus par M. le duc d'Au male'! Un receveur d’enregistrement qui ne fait pas recouvrer une somme due à son administration ! M. le duc d’Aumale insolvable de 4,200 fr./ La chose, je l’a voue, ne m’avait pas paru sérieuse. Elle doit l’être, car vous l’affirmez. Seule ment je vous demande, puisque vous avez pu lire sur les livres de ce mal heureux receveur, de nous faire connaî tre la date, l’origine, l’objet de la dette en question; et je ne crois pas m’avan cer beaucoup en vous assurant que l’a gent de l’enregistrement de Vervins, ou d’ailleurs, qui se présentera avec une créance régulière chez le trésorier de M. le duc d’Aumale, en sera immédiatement payé. 2* Les enfants du roi Louis-Philippe n'ont point acquitté les droits d'enregistre ment dus par leur père, sur la donation faite en leur faveur le 7 acnit 1830. Autrement dit : les princes donataires ont frustré le Trésor public d’une somme considé rable qui lui appartenait. En relations comme vous paraissez l’être avec l’administration des finances, il vous aurait été facile, en la consul tant, de vous épargner le tort d’une nou velle erreur, d’une nouvelle calomnie contre la famille d’Orléans, et de consta ter que les droits en question ont été exactement payés. Ils l’ont été en trois fois : (je n’ai pas les chiffres sous Iç§ yeux, mais je ne crois pas que ma mé moire me trompe) en 1831, 604,000 fr., puis 257,000 fr., en 1832 438,500 fr. — Au total, 1,299,500 fr. Vous voyez donc que la créance du Trésor n’a point été éteinte, comme vous l'avez dit, en raison du silence gardé sur cette affaire par les Cham...

À propos

Fondé en 1873 par Édouard Hervé, Le Soleil était un quotidien conservateur antirépublicain. Avec son prix modique, il cherchait notamment à mettre la main sur un lectorat populaire, audience qu'il n'arrivera toutefois jamais à atteindre du fait de ses orientations politiques. Le succès du journal fut pourtant considérable à une certaine époque, tirant jusqu'à 80 000 exemplaires au cours de l'année 1880.

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