Extrait du journal

de rage ; mais qui pourrait lui dire s’il n’en reste pas encore? Ces exécutions som maires sont une preuve de la propagation d’un mal qu’il n’est possible de prévenir qu’à force de précautions et de fermeté ; et personne ne protesterait de bonne foi, j’imagine, si ia police, ayant toute certi tude qu'un chien a été mordu, passait outre aux refus des propriétaires et les mettait immédiatement en demeure d’exé cuter la bête contaminée. A Paris, les justes réclamations de la presse ont provoqué une application stricte des règlements de police qui con cernent les chiens errants. La statistique sera bientôt là pour démontrer que nous n’avons rien fait d’inutile, au contraire, et que, si les cas de rage sont moins fré quents, c’est qu’il a été tenu compte de nos réclamations et que, comme on dit vulgairement, on a ouvert l’œil. Malheu reusement, dans certaines régions de France, on n’ose pas agir avec autant d’énergie, et l’on sacrifie l’intérêt général à des convenances particulières. Les journaux réclament, et avec vigueur, et j’espère bien que ce sont eux qui finiront par avoir raison. Il vous plaît d’avoir un chien, disent-ils; eh bien, tcnez-le en laisse; tout ce que nous vous demandons, c’est de ne pas le jeter dans les jambes du public. Bien plus, lorsqu’il est démon tré que la bête a été mordue par une autre atteinte de rage, il n’y a pas de rai son de propriété à invoquer, il faut l’a battre, Les municipalités sont armées de tous les droits voulus pour cela, et il leur suffit, pour assurer la sécurité pu blique, de faire appliquer les règlements*1 La presse des départements qui en ré clame l’exécution est l’interprète auto-. rtsé de la majeure partie des habitants.’ Nul ne se plaint des mesures prises contre le vagabondage des hommes. Pourquoi protesterait-on contre celles qui tendent à îéprimer le vagabondage des chiens? Jeau de nivelle....