Extrait du journal

Comme un précieux talisman. Dans ses tiroirs tu fouilleras Avec un âpre acharnement. Scs lettres décachetteras Et relitmiras sournoisement. Ses clignements d'yeux épieras Et jusqu'au moindre bâillement. Quand seule ta la laisseras, Rentreras inopinément. Grave, tu l’interrogeras, Sur l emploi de chaque moment. La nuit, tu te consumeras Si quelqu'un lui lit compliment. Du cousin tu l’éloigneras Qui la reluque tendrement. A son visage imposeras D’une voilette le tourment. , A sa taillcusc ordonneras Do ne la flatter nullement. Avec scrupule choisiras Pour elle d ennuyeux romans. Du monde tu la sèvreras En lui vantant l’isolement. Aux bains de mer la conduiras bans quelque « trou » sans agrément. Au bal, jamais ne danseras Qu'avec elle rageusement. En wagon, ne toléreras Que toi dans son compartiment. Au théâtre, surveilleras Les lorgnettes en mouvement. — Et quand de chagrin tu mourras, Elle épousera... son amant!...