Extrait du journal

En tes mains encore mousseuses. Les Electeurs du Triomphal Et légendaire Carnaval Ont placé, Reine des blanchisseuses, Le manteau royal mordoré, Le sceptre et la haute couronne. De Batignolles à Charonne, Assise sur ton char sacré. Tu pourras toute la journée. Robuste tille du lavoir, Tremper et rincer le Pouvoir aussi noir que ma cheminée Dans un baquet large et profond Tu presseras les paperasses. Les linges sales et les crasses Que les hommes du temps se font. Et, Reine d un jour, je t’assure D’un succès de bonne mesure Si tu les laves au savon. A ce qui mord, à ce qui ronge i Potasse, chlore, sel d'éponge. Pour purifier leurs dessous Salis de hontes et de blagues. Mais avant, retire tes bagues. Le moindre anneau d’or de cent s citas Serait certainement dissout. Par cette franche et corrosive Operation de lessive... Profite de ton sûr Pouvoir, Robuste fille du lavoir. Empèse les cœurs en souffrance Qui s’effondrent d’en trop savoir; Fais les affaires de la France Et des pauvres particuliers ’ Le gai soleil d’avant-carême cachera ta besogne, et même. Réchauffant les déguenillés, Créera le symbole suprême De l’espoir en des jours meilleurs A ceux qui veulent vivre ailleurs. Mais surtout de tes mains mousseuses, Elelle Reine des Blanchi-.»* uses Métamorphose en linges blancs — Ainsi des lis et des cornettes — Les dossiers plus ou moins honnêtes Des gens qui sont aux premiers plans....