Extrait du journal

a été conclu. C’est à la lumière de la note inter prétative de M. Kellogg du 23 juin que l’accord' a été réalisé et que le pacte a été signé. L’Union soviétique peut lè signer tel qu’il est ou ne pas le signer du tout, mais son adhésion ne saurait-se faire avec la condition que des réserves formulées par certaines puissances et acceptées par tous les signataires ne soient pas valables pour elle. La question se pose de savoir quel est le ca ractère exact des arguments développés dans la note russe. Tout porte à penser que ce sont non des réserves et des restrictions proprement di tes, mais de simples observations formulées pour un but de propagande et ne constituant pas des conditions auxquelles l’adhésion de l’Union soviétique serait subordonnée. Ce qui tend à confirmer cette interprétation, c’est que dans l’avant-dernier paragraphe, où le gouver nement des Soviets résume tous ses arguments, il constate simplement l’absence dans le pacte d’obligations concernant le désarmement, le vague et l’insuffisance,à son avis, de la formule interdisant la guerre et l’existence de plusieurs restrictions ayant pour but, est-il dit, « d’écar ter toute apparence d’engagement envers la cause de la paix. » Ce sont des « constata tions », non des objections, car malgré cela, le gouvernement des Soviets formule son con sentement à adhérer au pacte parce que celuici impose aux puissances certaines obligations à l’égard de l’opinion publique et que les So viets croient y trouver la possibilité de poser à nouveau la question du désarmement — ce en quoi, d’ailleurs, ils se trompent. Il restera aux puissances qui ont signé le pacte, surtout aux Etats-Unis qui ont pris l’initiative de le proposer dans la forme où il a été conclu et qui ont la garde du traité, à voir si l’adhésion de l’Union des Républiques socialistes peut être admise dans la forme où- elle sera officielle ment notifiée....