Extrait du journal

tance du vannage. L’installation de puissantes forces motrices à Genève devait nécessairement faire naître la pensée d’en appliquer une partie à l’éclairage électrique. Une société procède à rétablisse ment d’installations qui se composent de tur bines actionnant des dynamos. Au 31 décem bre 1889, le nombre total des lampes installées par la société s’élevait à environ cinq mille; en outre, le théâtre est éclairé avec deux mille cinq cents lampes. Sur les vingt turbines de trois cents chevaux bruts qui doivent un jour utiliser la force du Rhône, dans la ville de Genève, il y en a, en somme, aujourd’hui huit qui fonctionnent; douze autres sont sur le point de fonctionner. Les demandes particulières de force motrice augmentent, et une à une on installe les au tres turbines. Le mouvement sera peut-être précipité par le développement de la traction électrique qui se fait sur de nombreuses voies sillonnant les environs de Genève et dont le point de départ n’est pas éloigné du bâti ment des turbines, et en second lieu par le dé veloppement de l'éclairage électrique. C’est à bon droit qu’on se préoccupe déjà de la création d’une force nouvelle. A Aire, à trois kilomètres de Genève, en un point où le Rhône et l’Arve sont réunis, ■ on songe à établir des installations hydrauliques où l’on disposera non plus de 120 mètres cubes à la seconde, comme à Genève, mais de 150, et où l’on aura une chute de cinq mètres, ce qui donnera une force brute de 10,000 chevaux en toute saison ; et ce qui laisse 7,000 chevaux effectifs sur l’ar bre des turbines et 5,000 chevaux nets pour rindustrie....