Extrait du journal

Il faut renoncer à avoir du nouveau sur les affaires d'Orient tant que les propositions attendues de m, Porte-Ottomane ne seront pas arrivées. ToutW qu'on li* dans les dépêches du jour se rapporte à des faits déjà connus ou à iinë situation qui a cessé d'exister. Ces dépêches donnent des détails sur le passage, qui S'opère actuellement, de l'escadre dé Raguse aux Bouches de Cattaro; mais on savait ce fait et sa cause, qui est la sûreté supérieure des rades de Cattaro. Elles annoncent que telle puissance, puis telle autre, a consenti au délai demandé par la Turquie; mais l'histoire de ce consentement est presque une vieillerie, puisque le délai en question expire ce soir. M. Tisza, en réponse à l'interpellation de M. Madarasz, dit que les puissances n'ont aucune intention défaire la guerre à la Turquie, et il en donne pour preuve le délai accordé au sultan; puis il ajoute, aux applaudissements de la Chambre des députés hongrois, qu'il n'y aura pas de débarquement à Dulcigno. Mais, en cela, le premier ministre de Hongrie n'apprend rien à la Chambre ni au public. Personne n'ignorait que le débarquement de troupes est interdit par les instructions 'données aux commandants des divisions navales réunies dans l'Adriatique; de plus, il était parfaitement certain que les puissances n'ont aucun désir de faire la guerre à la Turquie, et si cette certitude n'existait pas déjà, ce n'est pas la preuve donnée par M. Tisza qui la ferait naître; car, qu'on ait ou qu'on n'ait pas des 'intentions belliqueuses, on ne refuse jamais, l'action n'étant pas encore engagée, trois jours 'à un gouvernement qui les demande pour faire de- nouvelles propositions....