Extrait du journal

' On trouvera plus loin le discours d'ouverture du Parlement anglais. En dehors dé la formulé générale affirmant lé caractère satisfaisant des relations de la Grande-Bretagne avec les puissances, deux passages y sont consacrés aux questions extérieures. Le premier à irait aux négociations qui ont eu lieu entre Londres ét Versailles, au sujet du traité de commerce. Le gouvernement britannique a tenu à faire connaître 'qué si ces pourparlers n'ont pas abouti, c'est parce qu'il a entrevu derrière les demandes de la France une arrière-pensée protectionniste ; il porte, en effet, l'échec au compte « d'une divergence dans les vues respectivement adoptées à l'égard de la valeur des lois de pro"tection. > Mais son langage n'en est pas moins dés plus courtois, et il insiste avec force sur le vif désir uniformément proclamé des deux côtés qu'il ne survienne rien qui puisse être de nature à atténuer la cordialité depuis longtemps existante entre les deux pays. L'autre pasSage concernant le dehors traite- dé l'affaire de l'Alabama. La forme en est très réservée, mais il renferme cependant une déclaration importante. Le gouvernement anglais y confirme, en effet, la nouvelle déjà donnée par 14 presse de Londres, qu'il n'acceptera pas 1» compétence du tribunal arbitral de Genève sur les réclamations pour dommages indirects élevées par les Américains, et qu'il a déjà fait une communication amicale dans ce sens au cabinet de Washington. La question est donc arrivée à l'état aigu, et tout dépend de la réponse que va faire le gouvernement de l'Union,...