Extrait du journal

Nous avons reçu du rapporteur à la Cham bre de la loi sur le chèque barré, M. Maunoury, la lettre suivante : . Paris, 4 janvier 1912. . Monsieur le directeur, Voulez-vous me permettre de répondre aux critiques adressées à la nouvelle loi sur le chèque barré que je trouve dans le numéro de ce jour de votre estimable journal? Ilest vrai que la discussion à la Chambre a été plus que sommaire. Mais n’est-ce point l’indice que la loi proposée n’était pas si défectueuse, puis que personne n’a songé à l’attaquer? Je ne puis donc considérer comme un défaut de la loi la brièveté de la discussion qui d’a précédée. Le double reproche que vous lui faites, à sa voir d’être à peu près inutile et peut-être dan gereuse parce que restrictive, est plus grave. Mais est-il très juste? , Vous remarquez que le chèque barré « réduit à zéro, les chances de vol ». C’est déjà quelque chose.. Mais vous ajoutez : « Le chèque non barré présente bien peu de risques, s’il est "nominatif.T» Si peu qu’il en laisse, c’est encore trop, et il eh laisse peut-être plus que vous ne semblez le croi re;1 car le voleur pourra toucher le chèque volé, môme, nominatif, avec une facilité extrême touteq les fois que le bénéficiaire ne sera- pas per sonnellement connu du banquier tiré....