Extrait du journal

BULLETIN DU JOUR La réponse de la Grèce n'est-elle qu'une adhésion pure et simple à la déclaration de la conférence, ou bien renferme-t-elle des réserves? Telle est la question' que l'on se pose en attendant le retour de M. Walewski. Au premier moment on avait paru croire que l'assentiment du nouveau ministère était 'absolu et tel que le demande M. de la Valette, au nom des plénipotentiaires, dans une note adressée le 20 janvier, au ministre des affaires étrangères du cabinet Bulgaris. Mais voici que maintenant il surgit quelques doutes une dépêche, adressée de Londres aux journaux belges, assure que la réponse grecque, fort concise, est accompagnée de réserves. Le Nord, de Bruxelles, dont on connaît les attaches russes, après avoir rappelé que pour que le différend soitj définitivement aplani et que la conférence « n'ait plus qu'à célébrer dans un banquet final l'heureuse issue de ses délibérations, » il faut que l'envoyé français rapporte d'Athènes /Une adhésion pure et simple, sans réserves, sans aucune demande reconventionnelle contre la Turquie, ajoute « Est-on certain que la réponse du gouvernement hellénique remplira exactement ces conditions ? N'est-il pas possible que tout en étantfavorable, et touten formulant l'assentiment de laGrèce aux principes proclamés parla conférence-ce qui n'est plus douteux aujourd'hui, cette réponse élève certaines réclamations devant nécessiter tout au moins un supplément de délibérations ? n Ce langage du Nord, rapproché de la circulaire dans laquelle le prince Gorlschakoff vient de présenter à l'Europe la Turquie comme ayant eu une grande part dans les causes premières des difficultés actuelles, ne laisse pas que de mériter attention, car il donne à penser que, si la Grèce a réellement fait des réserves dans sa réponse, elle pourrait bien y avoir été encouragée en dessous main par la Russie. Nous ne pouvons, du reste beaucoup tarder à connaître le contenu exact de la note grecque....