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Le Temps, 16 février 1869

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Le Temps
16 février 1869


Extrait du journal

BULLETIN »*J JOUR Le vote d'urgence par la Chambre des représentants belges de la loi relative à l'aliénation ou au transfert de l'exploitation des voies ferrées, a redoublé l'irritation que la présentation du projet avait fait naître dans nos régions gouvernementales. Le Journal officiel et le Constitutionnel gardent un majestueux silence; Y Etendard se borne à reproduire l'article publié avant-hier par le Peuple, et ajourne à ce soir ses propres réflexions; la France ne joint,que de courtes observations à celles qu'elle emprunte à Y Indépendance belge; mais la Patrie, le Public et le Peuple attaquent vivement le cabinet de Bruxelles. La Patrie parle de pauique inexplicable et de répulsion sans excuse, le Public de folle peur. Le second article du Peuple est encore plus violent que le premier; on ne s'exprimerait pas autrement si nous étions à la veille d'envahir la Belgique. On y déclare nettement aux ministres belges, qu'il y a parmi nous bien des gens qui désirent l'annexion de leurpays.les uns au point de vue conservateur et à cause de la façon dont la presse belge traite le gouvernement français, les autres au point de vue national, et parce qu'ils considéreraient la réunion de la Belgique à la France comme 'une nécessité d'équilibre en présence des, remaniements dont l'Europe a été le théâtre. On ajoute que loin d'encourager ces tendances, le gouvernement les a toujours combattues; qu'il a constamment modéré l'opinion et peut-être lutté contre elle; mais que le ministère belge « prend d'étranges moyens pour lui faciliter un rôle modérateur plus malaisé à tenir qu'on ne semble disposé à le .croire, et que « si, par un système de mauvais procédés, la Belgique venait à éveiller les susceptibilités du peuple français, si surtout elle laissait soupçonner, même injustement (le mot y est) qu'elle est l'instrument ou l'avantgarde de quelque hostilité contre nous, la tâche modératrice du gouvernement impérial serait rendue bien difficile. » Voilà, certes, un langage aussi clair que ihenaçànt nous avons dit hier pourquoi il convient d'y attacher une importance assez sérieuse; nous n'en concluons cependant pas que nous soyons à la veille d'une rupture avec la Belgique. Nous avons sous les yeux, et nous reproduisons les explications que le chef du ministère belge a présentées à la Chambre sur les causes du projet de loi. M. Frère-Orban n'a pas caché que ce projet était spécialement dirigé contre les extensions d'expolitation de la Compagnie française de l'Est. Parmi les raisons qu'il a alléguées, il y en a de politiqeus tirées de la nécessité pour tout gouvernement de garder la haute main sur des entreprises qui disposent d'aussi puissants moyens de transport, mais il y en a plus de commerciales. Sui-...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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