Extrait du journal

Aurélie; auprès d’elle, il tâchait à s’instruire, pour dérouter ses inquiétudes; mais toujours elles reparaissaient, au tournant d’une conver sation, derrière un mot, avides de fouiller sa chair. Il en était venu jusqu’à souhaiter ardem ment la fin de cette attente, pour voir ce qui ar riverait le 1" avril: Il ne recevait plus de ces lettres recommandées qui avaient ruiné son bonheur, et pensait que M* Greppin Du Theil, si la menace avait été sérieuse, l’aurait certaine ment prévenu une dernière fois. Il rongeait cette espérance. Allons, il aurait un nouveau délai de trois ans, et dans trois ans... Le 1" avril, comme tous les jours depuis la naissance du monde, avidement appelé par les uns, cruellement redouté des autres, arriva, sans avoir pris l’avis de personne. Ce fut la première journée du printemps, et il parut dès son aurore que le printemps n’au rait plus de journée aussi belle. La lumière riait, comme une fille blonde et joyeuse. Le...