Extrait du journal

La Gazette de la Croix annonce que le roi a reçu aujourd’hui à midi une députation de l’Association populaire prussienne, qui. lui a remis une adresse de loyauté, couverte de 11,000 signatures. Voici un aperçu de la réponse du roi à l’a dresse du cercle de Gerdanen : «En renonçant à une surimposition de près de 4 millions; j’ai montré à la. nation'que je savais tenir compte des circonstances. Mais pour les meneurs,il ne s’agit pas d’une dimi nution des impôts, ils ont ouvertement dit ce qu’ils voulaient, et j’en suis bien aise. Je sais à quoi m’en tenir. On ne veut pas que l’armée soit derrière le roi; on veut une ar mée du Parlement. Ce n’est pas le roi, mais un parti qui commanderait l’armée. Un fait pareil anéantirait à jamais la puissance et la prospérité de la Prusse. «Depuis cinq ans la nation connaît mes prin cipes et est témoin de mes actes. Ma con science me dit que la méfiance n’est point justifiée, et qu’on est également injuste en me reprochant des abus de pouvoir que je n’ai point commis. »Je veux rester néanmoins dans la voie du programme de 1858, et continuer à m’occuper du bonheur de mon peuple. Car je sais que le peuple m’aime, et je l’aime aussi. Je sais qu’on a égaré la nation par des menées de parti, et que la nation ne sait même pas où l’on voudrait la conduire. »...