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Le Temps, 17 octobre 1911

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Le Temps
17 octobre 1911


Extrait du journal

Nous demeurions debout, l’oreille tendue; mais le sonneur en avait assez apparemment. Tout se tut, et les animaux rassurés étant ren trés dans leurs nids et leurs tanières, on n’en tendit plus que le murmure du flot sur le sable. Si j’avais vu alors sortir de l’ombre, se diri geant vers nous d’un pas automatique, quel que blanc fantôme, quelque statue du comman deur armée de pied en cap, j’espère que le courage ne m’aurait pas fait défaut pour mar cher à sa rencontré; mais je l’avoue, je res sentis une forte hésitation quand l’idée me vint qulil fallait aller sur l’heure voir ce qui se pas sait sous le taillis... Sur la grève, à la brillante clarté dé la lune, passe encore... Mais s’en foncer dans cette obscurité, s’engager dans ces ténèbres épaisses, cela, ma parole, ne me disait rien du tout. — Ma foi, non!... Je ne

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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