Extrait du journal

les années précédant la -guerre, que sa flotte au rait une puissance de 1,6 par rapport à la flotte allemande, dont- la force ' serait représentée par 1. L’entente ne ®e fit pas. Tous tes programmes navals qui ont vu te jour, et dont aucun n’est arrivé 'à réalisation, étaient basés sur des projets ou plutôt des pré visions d’hostilités, de rencontres et de combats entre les forces navales. Ils résultaient de la comparaison des flottes et envisageaient sur tout l’offensive. Doiuratt-il m être ainsi dans la période que nous traversons? Evidemment non ; nous sommes tout à la paix, dont le maintien ne sera assuré que par la dispari tion dans T’avenir de toute agression ; . il n’est donc pa® possible d’admettre, comme base de limitation des flottes, une comparaison entre elles. Il y a lieu de chercher un autre point de vue de la question. Il n’y a plus à considérer l’offensive possi ble d’une. flotte étrangère, mais Tes 'besoins de défense auxquels doit faire face la propre ■flotte du pays. Le territoire d’un seul tenant est relativement -facile à défendre, ou du moins les nécessités de 1e protéger sont susceptibles d’être déterminées avec précision. Il n’en est -pas de même des territoires séparés par la mer de la métropole, de ces parcelles détachées du territoire que sont les navires qui- parcourent les -mers sous les plis flottants du pavillon na tional. Territoires séparés, parcelles détachées ont droit à -la protection de la métropole, créent des charges à la marine de guerre dont le de voir est d’assurer la sécurité de route aux se condes, l'intégrité aùx premiers. L’Angleterre, •dont les- sujets forment le quart de la popula tion de la terre, et dont la marine marchandé représentait à peu près en 1914 la moitié dû matériel mondial de là navigation maritime, doit avoir une marine de guerre proportionnée aux efforts qui lui ‘incombent, et nous-mêmes, dont le domaine colonial est le second du mon de, nous ne saurions en soutenir les charges si notre marine de guerre n’était en état de lui porter, partout où cela est nécessaire, l’ap pui sur lequel il doit compter. ' La mariné de guerre d’un pays doit être ce , que nécessite sa vulnérabilité étendue ré sultant de ses colonies-, et de son commerce ma ritime....