Extrait du journal

Le voyage du maréchal de Mac-Mahon 4àîLs le Nord est terminé. Hier soir, le président de la république est rentré à Paris. Parmi les discours qui lui ont été adressés à Saint-Quentin, dans la journée d'hier, on remarquera celui de M. Henri Martin, député de l'Aisne, et celui du maire de Saint-Quentin. Au nom de la [population qu'il représente, le député républicain a réclamé, pour assurer la sécurité de l'avenir, la fondation d'un gouvernement définitif. Un des éléments de ce gouvernement existe déjà; c'est le pouvoir exécutif du maréchal de Mac-Mahon. Il ne resterait donc plus « qu'à confirmer et à compléter le pouvoir confié aux mains respectées du maréchal par un ensemble d'institutions républicaines. M. Mariolle-Pinguet, maire de Saint-Quentin, en exprimant l'espoir que l'Assemblée nationale affermira et développera les « institutions qui nous régissent », est entré dans la même voie que M. Henri Martin. Dans 'sa pensée, en effet, les institutions qui nous régissent sont républicaines sur le seul point constitutionnel encore déterminé: le pouvoir exécutif et il n'y a plus qu'à régler et à développer dans le même esprit républicain les autres institutions.de la France. Ainsi, dans cette ville dont la municipalité avait été menacée pour avoir signé unanimement une adresse antimonarchique, dans ce département, dont les députés appartiennent tous à la gauche, ce que le maire, ce que les députés réclament aujourd'hui, c'est seulement la consolidation de ce qui existe la république proclamée, avec le maréchal de Mac-Mahon à sa tête....