Extrait du journal

La séance de la Chambre dès communes, que nous annoncions hier, n'a point éclairé d'un jour bien vif la politique éventuelle du cabinet anglais dans la question polonaise. A un discours fort belliqueux de M. Horsrrîann, qui reprochait à l'Angleterre d'avoir livré la Pologne à la Russie, en signant les traités dé 1815, et qui concluait hardiment à la reconstitution de la Pologne sur les bases de 1772, M. Gladstone a-çépondu que les traités de 1815 pouvaient seuls servir de point de départ à l'action de l'Angleterre. Le "chancelier de l'Echiquier a rejeté toute interprétation de la dépêche de lord Russell, ressemblant à une menace de guerre, et a dit que le gouvernement devait suivre vis à vis de la Pologne la politique qui lui avait si bien réussi vis à vis de l'Italie. Lord Palmerston a insisté aussi sur la nécessité de ne pas perdre de vue le fameux traité de Vienne, et a terminé en priant le Parlement de ne pas exiger du gouvernement ia déclaration publique de la voie dans -laquelle il comptait s'engager. Du reste, l'orateur a affirmé qu'une entente s'établissait entre la France, l'Angleterre et l'Autriche, sur la réponse à faire aux dernières notes de la Russie....