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Le Temps, 22 novembre 1913

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Le Temps
22 novembre 1913


Extrait du journal

en pareil cas? Je me suis adressé à l’oncle; qüi m’a grossièrement envoyé promener. J’ai fait une nouvelle tentative : il m’a menacé de dé poser, une plainte pour chantage. Mais,moi, -j’ai besoin de mon argent! J’ai écrit à M. votre marL; qui m’a renvoyé à l’oncle. Or c’est M. de Buchen qui a signé la caution, c’est lui qui doitme payer, c’est lui?même. J’ai besoin de mon argent; d’ici à quatre jours, il me le faut! Je le réclame aujourd’hui pour la dernière fois, et cette fois, c’est, à vous, madame. Voulez-vous me; rembourser mon dû? Sinon, je m’adresse au général commandant... -r-? Avez-vous fait savoir à mon mari que l’oncle refuse de payer? demanda Ruth. — Pas la peine! Je lui ai dit seulement que je ne voulais plus attendre. Mme votre mère vient de me déclarer que M. de Buchen possède une; jolie fortune personnelle. Moi, je n’en sais rien.; mais je sais que j’ai besoin de mon ar gent, et tout de suite encore! Naturellement... si l’oncle refuse. Mais vous auriez dû en informer mon mari. — M. le lieutenant est aux manœuvres. Aujourd!hui ici, demain làrbas, et moi, je suis pressé. L’oncle? Oh! avec celui-là, j’en ai fini, je m’en tiens à celui dont j’ai la signature; et celui-là, c’est votre mari. — Vous aurez votre argent. Asseyez-vous. Je vais vous reméttre un chèque, contre lequel vous me rendrez le billet signé par mon mari et «me • quittance. — Très obligé, madame. .Ruth quitta la pièce sans regarder s amère, qui; fiemeurait comme pétrifiée, les yeux fixés sur Ja porte. M. Lohrig voulut entamer avec elle un aimable entretien, mais elle ne daigna pas l’honorer d’un seul mot de réponse. Bientôt Ruth revenait avec son carnet de chèques et s’asseyant au bureau de son beaufrère; -r Combien, avec les intérêts? demanda-t-elle sans se , retourner. • - -Màdanïe, je n’ai compté que le cinq du cent, plus les voyages que j’ai été forcé de faire... . ( . Combien, je vous prie? répéta-t-elle im patiente. -7 Eh bien, neuf mille marks versés, plus le« intérêts et les voyages, cela fait dix mille cinq cents marks, madame (i),. Ruth écrivait, la main tremblante. L’agent, à une autre table, tira des papiers de son porte feuille et signa la quittance qu’il remit à la (1) 13.125 francs....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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