Extrait du journal

M. Alfred Massé, député de la Nièvre, radical socialiste, adresse un avertissement amical, par la voie de la Lanterne, aux socialistes unifiés. Il leur crie : « Casse-cou! » et c'est le titre même de son article. Il rappelle la déclaration de rup ture que M. Vaillant a prononcée au congrès ae Nancy et l’adhésion des socialistes unifiés à la confédération générale du travail, comme aux théories antipatriotiques de M. Gustave Hervé. k C’est le passé », dit-il, et il considère surtout l’avenir, qui paraît assez sombre à M. Alfred Massé, car « toutes les fois que des divisions se produisent dans Va gauche, c’est la droite qui est appelée à en profiter ». On pourrait s’étonner que M. Alfred Massé ne trouve rien à dire sur l’attitude en soi des socialistes unifiés. M. Alfred Massé n’est pas le premier vend. Souvent rapporteur de pro jets importants, il est un dés membres les plus distingués du parti radical socialiste. Il ne peut pas se contenter de juger les manifestations récentes du parti socialiste unifié au seul point de vue des conséquences parlementaires. On dirait, à le lire, que les socialistes unifiés vien nent de commettre des peccadilles et de s’aban donner à des écarts de langage sans portée essentielle. C’est traiter M. Gustave Hervé, M. Jaurès et M. Vaillant avec beaucoup trop d’in dulgence ou beaucoup trop de dédain. Ces messieurs ont en effet la prétention d’avoir fait à Nancy et à Stuttgart œuvre consciente et réfléchie. M. Alfred Massé croit qu’’ « il est temps encore » (après les discours de M. Gus...